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Pourquoi renouer avec son enfant intérieur?

L’enfant intérieur est l’enfant que l’on a été dans le passé qui continue d’exister en nous, il peut avoir été pleinement épanouie dans son enfance ou avoir été blessé, avoir vécu une enfance « blanche »: c’est-à-dire avoir été un enfant maltraité, érigé en thérapeute, désiré dans la non gratuité ect, en somme ne pas avoir pu pleinement s’épanouir en tant qu’enfant. 

Cet enfant blessé porte des blessures qui poursuivent l’adulte tout au long de sa vie, l’adulte peut se retrouver sous l’emprise de cet enfant intérieur: telles que ressentir de fortes angoisses, une dépendance affective excessive, une hyperémotivité ou encore le sentiment de n’être jamais assez bien, ect. 

La sérénité de l’adulte va dépendre de la nature du lien avec son enfant intérieur.

Le conflit naît lorsque l’enfant n’a pu vivre pleinement sa vie d’enfant et développe une DIP (dépression infantile précoce): 

– L’enfant se voit personnellement victime, en toute innocence, d’une maltraitance, d’un rejet, d’un désamour, d’une humiliation, d’un abus sexuel…

-– Il assiste, à d’autres moments, en toute impuissance, à la souffrance de ses proches : maladie, dépression, décès, divorce, perte d’emploi, violence conjugale…

-Quand l’enfant se voit érigé en enfant thérapeute, chargé d’éponger la Dépression Infantile Précoce de ses parents.

 

Ainsi l’enfant blessé revient en tant que fantôme qui rôde et revient d’une manière récurrente dans la vie de l’adulte, resurgit en son temps sous forme de symptômes gênants, obsessionnels, incompréhensibles pour le sujet, sans lien avec la réalité présente.

 

Lutter contre son fantôme reviendrai à se priver de son énergie vitale.

 

En revanche, toute souffrance reconnue, assumée, se métabolise, se digère, perdant ainsi naturellement de son intensité et de sa nuisance. Mieux encore, elle se transforme en engrais, en nourriture affective, en ange gardien boostant l’énergie vitale.

 

Ce qui importe donc, c’est d’aller chercher le fantôme enfoui et de réhabiliter le négatif, le mauvais, l’angoisse, la culpabilité, la déprime.

 

Apprendre à tolérer, à se tolérer, à assumer sa souffrance, à accepter de vivre avec son ombre. Interdire la mutation sournoise du mal en fantôme permet d’avancer vers la construction de son propre édifice et de marcher vers le bonheur.

 

"Tout affect qui n'a pas pu être ressenti, se dérobant ainsi à la mise en mots et à l'élaboration consciente, se transforme en fantôme rodant dans les allées de la "maison-soi".

"C'est la raison pour laquelle il est si important de s'ouvrir à son intériorité en effectuant un pèlerinage dans son passé, en partant sans panique à la découverte et à la rencontre de l'enfant intérieur pour l'accueillir, l'écouter, le prendre enfin par la main et se réconcilier avec lui, au lieu de l'ignorer, de le chasser, le précipitant ainsi dans les bras du fantôme. Seule la pacification permet de le guérir et de devenir adulte, pour vivre dans la paix son présent ».

"Le bonheur consiste à être soi, adulte, individué, psychologiquement autonome, défusionné par rapport à la matrice maternelle. Il sourit à celui qui jouit d’une intériorité propre, certes à distance de la pulsion, de l’héritage transgénérationnel et des normes de la société, mais néanmoins reliée à eux. Tous ces processus de séparation-lien ont pour fonction de protéger le sujet du chaos, des confusions de places et de fonctions. Ils lui permettent ainsi de se sentir entier et vivant". 

Comment rencontrer son enfant intérieur? 

Rencontrer son enfant intérieur consiste en un travail d'imagination, par exemple se laisser revivre des scènes désagréables qui reviennent de manière instinctive, se laisser éprouver la colère, la honte, ect ou se laisser voyager dans des parties de soi enfant que l'on avait oublié connectées à la joie et sa nature profonde. 

Le but est de se comporter comme un parent pour cet enfant, dans les souvenirs désagréables peut-être qu'il y a un message que vous pourriez lui transmettre pour l'aider ? Pourriez-vous vous imaginer enlaçant et consolant votre enfant intérieur ? Pensez-vous qu'il ait besoin d'un câlin qu'il n'a peut-être eu à ce moment là ? Pourriez-vous le rassurer lui montrant une vision du monde qui lui manquait, un éclairage sur certains événements, une compréhension des concepts, des différentes idées et des mots qu'il avait peut être occulté ou mal interprété ?

  • Quelles sont les choses que vous faisiez enfant et que vous ne faites plus ?

  • Que voudriez-vous récupérer de votre enfant intérieur ?

  • Qu'est-ce que cet enfant demanderait à l'adulte que vous êtes aujourd'hui ?

  • Êtes-vous fiere de vous ?

  • Quels sont les conseils que pourrait vous donner votre enfant intérieur ?

D'après le livre Guérrir son enfant intérieur de Moussa Nabati 

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